mercredi 13 juin 2012

Lettre de motivation Fongecif V1


Voici la lettre que j'aurai voulu écrire pour avoir mon financement.

Elle a été en grande partie rejeté parce qu'elle était trop personnelle et un peu longue. Et bien je vous l'offre faite votre avis, sachant que c'est la V4 qui sera envoyé.


Objet : Lettre de Motivation.

J’ai l’honneur aujourd’hui de solliciter un financement pour la formation certifiante au Journalisme Multimédia à l’XXXXXX. De plus en plus proche de la communication et alors que je suis aujourd’hui en poste en CDD en tant qu’ingénieur web, j’ai constaté l’évolution de mes compétences. C’est après de longues années dans le secteur de l’informatique et grâce à mes activités extra-professionnelles, éditoriales et politiques, que j’ai découvert et compris la passion d’écrire et de raconter les faits. A la source de cette envie, une infinie curiosité des personnes et la répétition de ce même processus pour comprendre et expliquer sans jamais juger. Je me sens plus près que jamais de cet aboutissement, au terme d’un cheminement particulier.

A l’issue de mon BTS, à l’âge de 20 ans, je suis entré trop rapidement dans la vie active où j’ai pu toutefois acquérir une solide expérience en ingénierie des systèmes d’information. Cela m’a permis, d’une part, d’acquérir une expertise dans le domaine informatique et, d’autre part, de maintenir une veille constante des nouvelles technologies du web. En parallèle de mon activité professionnelle, j’ai mené des activités extra-professionnelles dans différents modes d’expression.

J’ai eu l’opportunité de séjourner en tant que bloggueur invité pendant une semaine au sein de la rédaction du journal « xxxxxxxx » au cours de laquelle j’ai écris des articles qui ont été publiés, mené  des interviews et réalisé des montages vidéo.

J’ai eu aussi cette plus récente expérience au sein de la rédaction de xxxxxxxx , lors des élections au terme duquel j’ai même pu chroniquer les scores des résultats du vote blanc pendant la matinale animé par xxxxxxxx.

Au cours de cette activité à la radio xxxxxxxxx, un journaliste reporter m’a assuré de me prendre comme stagiaire au sein de la rédaction de xxxxxxxxx. En effet, la formation que je dois suivre à l’XXXX  comprend un stage terrain obligatoire.

Mon expérience à ce jour me permet de faire valoir une capacité d’observation, d’analyse et de réactivité.

Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi je souhaitais être journaliste. Il y a d’abord cette évidence intime qui remonte à mon adolescence, lorsque, dans un journal que je croyais personnel, je décrivais un milieu, un contexte, une période pour montrer à mes amis, à mes lecteurs ce que c’était que d’être d’origine métisse.

Né de père français et de mère marocaine, j'ai eu la chance, dans mon enfance, de vivre en Afrique, dans des conditions d'expatriés assez confortables. En rentrant en France, installé en banlieue, j'ai été identifié comme un jeune de banlieue ; un choc que je m’efforçais de comprendre car cela semblait poser la question de mes origines, qu'elles soient sociales ou géographiques. Ces deux questions ont façonné dès mon adolescence une vision de la société dans laquelle je vivais, une conscience aiguë du contexte et comment elle était partagée par tous. C’est ainsi que j’ai transformé la peur de l’autre en curiosité de l’autre. Par conséquent, si j'avais eu cette chance de venir d'ailleurs tout en étant là où j'étais, je savais en faire partie de plein droit. La conscience de cette différence, de ces différences, que j'ai décidé de voir comme un atout, m'a amené à considérer chaque individu comme un être avec sa propre histoire. Cela a participé à construire chez moi le désir de connaître, d'expliquer, de construire et défendre des valeurs.

Si je souhaite devenir journaliste et changer de carrière, c’est parce que ce qui m'a façonné et me fascine en fait est un métier. Je n'avais pas le recul suffisant à 18 ans pour me dire que mes défenses étaient en fait un caractère, et que les valeurs d'humanisme que je défendais, constituaient une véritable identité. Je me souviens qu'en cours de Philosophie de ma filière électronique, j'avais dû défendre seul contre tous que l'Homme garderait le dessus sur la machine, pour peu qu’il prenne sa part de responsabilité.

Dans le contexte d’un milieu peu littéraire, et parce que j’étais très critique des médias, l’idée d’être journaliste me plaisait néanmoins mais me paraissait inaccessible. Par curiosité j’ai choisi l’orientation d’une formation en électronique ; toujours par curiosité, pendant les vacances, j’ai continué mes séjours de voile pour devenir formateur. Le théâtre, de la même manière, m’a amené à me présenter à des concours malgré ma timidité, et à jouer dans de nombreuses pièces. C’est donc presque tout aussi naturellement que j’étais curieux de politique à travers la reconnaissance du vote blanc, de l’informatique ou de l’histoire, et que je m'y investissais passionnément.

L’informatique, l’histoire, la constitution d'un parti politique et un monde professionnel fait d’ouvriers très qualifiés et représentatifs d’une classe sociale m'ont appris à considérer que je pouvais, que je voulais aller plus loin dans la compréhension du monde dans lequel je vis.

Toute cette expérience acquise, professionnelle, managériale et humaine de ces 20 dernières années m'a permis finalement de comprendre ce qui me motivait : la curiosité doublée d'un profond désir de donner à savoir et à partager. Mes heures passées en Informatique m'ont permis d'acquérir des compétences très éloignées de ce que l'école a pu m'apprendre. Et cela, bien en amont de ce que mes fonctions pouvaient exiger. Cela m'a permis bien souvent d'être en avance sur mes objectifs et même d'être force de proposition. Ainsi, de technicien en électronique, je suis aujourd'hui ingénieur en Informatique. J'ai acquis des compétences en organisation et en management lorsque j'ai dû gérer des projets et construire un mouvement pour la reconnaissance du vote blanc à Paris. J'ai appris à communiquer et à concevoir une stratégie lorsque, pour ce même parti, j'ai établi la communication presse, radio et web. En Août 2007, j'ai créé un blog culturel généraliste, bien qu'à l'époque le principe même de culture du web était à l’état embryonnaire. Quinze auteurs sont intervenus sur ce blog, devenu aujourd’hui webzine. J’ai interviewé en vidéo plus de 40 personnalités (artistiques et politiques) et même inventé des procédés. J’ai ainsi appris à éditorialiser ma présence sur le web. J’ai su suffisamment bien gérer mon image sur Internet pour que, lorsque fut posée la question de culture sur Twitter en 2008, sans hésiter plusieurs tweets aient indiqué mon blog.

Par ces compétences extraprofessionnelles, je réponds à la demande du monde de la presse actuel.

Par ailleurs, s’exprimer en public, travailler en équipe, s'organiser sous pression, je l’ai appris grâce à de nombreuses années de théâtre, comme dans «L'affaire d'un printemps», une pièce sur la commune de Paris dans laquelle j’ai joué avec 25 comédiens, pendant près de 40 représentations au théâtre de Ménilmontant.

Comme vous le constatez dans mon CV, j’ai eu diverses activités professionnelles : Formateur aux réseaux sociaux, Ingénieur réseau dans un laboratoire de transfert de technologies, Technicien travaux neuf chez un équipementier automobile et, en ce moment, Ingénieur Application Internet dans une ONG à vocation internationale.

Au regard de ce que je viens de vous exposer, je souhaite donc que vous m'aidiez à financer le diplôme de Journalisme Multimédia dans l'objectif de faire aboutir mon projet de vie.

Recevez Madame, Monsieur l’expression de mes sentiments distingués.